Il neigeait ce dimanche matin de Novembre en Ile de France , mais il en faut plus au randonneur, qui dès potron-minet saute hardiment dans ses chaussures de rando qui attendent patiemment sur le paillasson.

 

Et même si le thermomètre frôle les moins zéro et que les nuages s'amoncellent dans le ciel, la nature n'attend pas.  C'est jour de sortie au grand air.

 

La randonnée commence à St Cyr l'Ecole non loin de Versailles.

 

Nous sortons de la ville et arrivons bientôt vers les prairies, les bois et la vallée de la Bièvre

 

 

Sur l’Etang du Moulin à Renard,  les canards et les cygnes impertubables vaquent à leurs habituelles occupations : pêche, pêche et tradition.  

 

 

Entre étangs et prairies, la Bièvre serpente dans un paysage verdoyant

entre bois et prairies, étangs et villages, potagers et lavoirs. 

 

La Bièvre est une petite rivière de 40 km, elle se jette dans la Seine à Paris près de la gare d’Austerlitz. Son nom vient probablement du temps où elle servait d’habitat aux castors (beaver, brun, bièvre …)  

 

 

 Polluée pendant près de cinq siècles par les activités artisanales et les manufactures, elle a été recouverte entre 1850 et 1950 se transformant au fil du temps en égout.

 

Mais depuis une vingtaine d’années, grâce aux efforts engagés par son syndicat intercommunal, la  Bièvre  est soignée, protégée, et a été … rempoissonnée.    

 

    

 C’est à Buc que nous découvrons l’Aqueduc de Buc, dans un environnement,  il faut bien le dire très bucolique !  

   

Quand Louis XIV entreprend la construction du château de Versailles, il n’existe aucune source ni rivière desservant le parc.  Il faudra donc faire appel à l’imagination et à la technicité des meilleurs ingénieurs de l’époque pour alimenter en eau les bassins et somptueuses  fontaines de Lenôtre.

 

Côté Bièvres,  sur le plateau de Saclay, un  réseau de  près de 200 km de rigoles est aménagé pour drainer les eaux pluviales. Treize étangs et retenues recueillent les pluies tombées sur plus de 13 000 hectares.

 

« On pouroit faire un Aqueduc de massonnerie qui ne seroit sujet

 à aucun entretien, sans besoin de fer, cuivre ni plomb,

plus solide et à durer autant que le monde,

dont la magnificience  marqueroit, à la postérité,

autant qu’aucun autre esdifice la grandeur du Règne du Roy »

 

Thomas Gobert - 2 novembre 1682 

Ingénieur et Architecte des Bâtiments du Roy (1630-1708)

 

 

  

Ce gigantesque ouvrage a  été édifié par les soldats du Régiment royal de Normandie.

 

Constitué de deux rangées de 19 arcades superposées, d’une longueur de 580 m et hauteur totale de 24 m, l’ouvrage est construit en pierre de meulière.

Au sommet, l'aqueduc proprement dit mesure 1 m de large et est profond de 1,91 mètre, il  est recouvert de lourdes dalles de pierre.  Il est aujourd'hui désaffecté et a été classé monument historique

 

Autre entreprise pharaonique, côté Nord, la machine de Marly puisera l’eau de la Seine et par un mécanisme complexe, la fera remonter sur Versailles situé à 150 m au-dessus du fleuve.

 

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